Une trentaine de décès et plus de 130 000 cas déclarés à la suite de l’épidémie de coqueluche

La coqueluche continue de sévir en France. Avec plus de 130 000 cas recensés depuis le début de janvier 2024, l’Hexagone connaît sa pire épidémie liée à cette maladie d’origine bactérienne. Selon l’Institut Pasteur, il s’agit du niveau le plus élevé enregistré depuis un quart de siècle.

35 décès enregistrés depuis le début 2024

Selon le site web TF1Info, 35 décès ont été comptabilisés sur les 130 000 cas de coqueluche recensés par les autorités sanitaires depuis janvier 2024. La majorité des victimes sont des bébés de moins d’un an. La progression de la maladie a connu une forte hausse au cours du printemps et n’a pas ralenti durant la saison estivale.

D’après l’Institut Pasteur, des pics épidémiques se manifestent à un cycle de trois à cinq ans. Les chiffres de cette année sont malgré tout très élevés. Parmi les explications avancées, un lien avec la pandémie de Covid-19 aurait accéléré la résurgence de la maladie. Une autre théorie suggère l’apparition de deux nouvelles protéines qui pourrait faciliter la fixation de la bactérie responsable aux cellules du corps.

L’épidémie actuelle a des impacts sur le système de santé, mais aussi sur la sinistralité calculée par les organismes de mutuelle complémentaire.

La nécessité de vacciner l’entourage des nourrissons

La vaccination contre la coqueluche est désormais obligatoire pour les bébés, avec une première injection effectuée à deux mois. Avant cet âge, le nourrisson reste donc vulnérable.

Pour éviter toute contamination, il est conseillé aux proches de l’enfant de se faire vacciner. La maladie est souvent bénigne chez les adultes et pourra même passer inaperçue, mais elle présente un grand risque pour les plus jeunes.

Pour apporter une immunité dès leur naissance aux tout-petits, les autorités sanitaires conseillent aux mères de se faire vacciner contre la coqueluche entre le sixième et le huitième mois de grossesse.

Cette précaution vaut, même si elle a déjà reçu une première dose ou un rappel avant la période de gestation. L’injection est d’ailleurs prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie jusqu’à l’arrivée du nouveau-né.

À retenir

• Sur les 130 000 cas de coqueluche recensés, 35 décès ont été rapportés depuis janvier 2024.
• Les nourrissons constituent la majeure partie des victimes.
• La vaccination des proches d’un bébé, avant qu’il reçoive sa première injection à deux mois, est fortement recommandée.
• La vaccination de la mère pendant la grossesse permet également de transmettre une immunité passive au nouveau-né.