Thérapies alternatives : évaluation de leur efficacité et limites

Dans leur ouvrage récent, Alexandra Delbot et Florian Gouthière éclairent d’un jour nouveau le paysage complexe des médecines alternatives. En explorant une trentaine de thérapies populaires, ils démêlent le vrai du faux et distinguent les pratiques prometteuses de celles dont l’efficacité est sujette à caution. Les détails dans cet article.   

Décryptage des pratiques alternatives

L’ouvrage examine en détail une variété de pratiques thérapeutiques classées selon le type d’approche, qu’elle soit manuelle, énergétique et naturelle.

Chaque méthode est rigoureusement analysée en se fondant sur des preuves empiriques et des études scientifiques.

Par exemple, l’EMDR, une thérapie impliquant le mouvement des yeux, est présentée comme une option efficace pour soigner le syndrome de stress post-traumatique, à l’instar des thérapies cognitives et comportementales.

Le cas de l’ostéopathie est également passé au crible, avec des résultats comparables à celle de la kinésithérapie dans le traitement des problèmes musculo-squelettiques. Cependant, certaines branches de l’ostéopathie, comme celle axée sur le crâne et les viscères, manquent de preuves scientifiques solides pour étayer leurs affirmations. De même, l’homéopathie, bien qu’elle soit encore enseignée dans certaines facultés de médecine, est généralement considérée comme un placebo, sans effet thérapeutique avéré. De nombreuses études fiables confirment cette absence totale d’efficacité. De plus, ses principes fondamentaux, basés sur des dilutions successives, aboutissent à la disparition de toute substance active dans les préparations, transformant ainsi les granules en simples morceaux de sucre.                                                           

Les limites de la naturopathie           

La naturopathie est une pratique de santé holistique qui vise à stimuler les capacités d’auto-guérison du corps reposant sur des moyens naturels. Elle s’appuie sur cinq piliers fondamentaux : l’hygiène alimentaire, l’activité physique, la gestion du stress, l’utilisation de plantes médicinales et les techniques manuelles. La naturopathie est généralement considérée comme sûre lorsqu’elle est pratiquée par un professionnel qualifié.

Dans leur ouvrage, les deux journalistes soulignent les risques potentiels associés à certaines pratiques de la naturopathie, notamment lorsque des praticiens peu scrupuleux promeuvent des méthodes sans fondement scientifique, voire dangereuses pour la santé publique.

Bon à savoir : pour les adeptes de médecines douces, la souscription d’une mutuelle prévoyant une prise en charge spécifique de ce type de prestations est recommandée.

Complémentaire d’un contrat d’assurance santé de base, elle permet une couverture personnalisée des besoins de chacun, afin d’améliorer son bien-être sans grever son budget.

À retenir

• Dans leur ouvrage récent, Alexandra Delbot et Florian Gouthière examinent une variété de thérapies alternatives, démêlant les pratiques prometteuses de celles dont l’efficacité est sujette à caution.
• L’EMDR se révèle pertinente dans le traitement du syndrome de stress post-traumatique, tandis que l’homéopathie est largement considérée comme un placebo.
• La naturopathie est abordée avec prudence, soulignant les risques associés à certaines pratiques.