Lancé en avril 2022 avec l’ambition de faciliter l’accès à un soutien psychologique, le dispositif « Mon soutien psy » a connu un bilan mitigé. Trop complexe, trop limité et mal rémunéré pour les professionnels, il n’a pas atteint les objectifs escomptés. Face à ce constat, le gouvernement annonce un remaniement majeur pour le mois de juin 2024, visant à simplifier et à renforcer le mode opératoire.
Un bilan en demi-teinte
Deux ans après sa mise en place, « Mon soutien psy » peine à convaincre. Initialement conçu pour offrir un accompagnement psychologique accessible à tous, le dispositif s’est heurté à plusieurs obstacles.
La complexité du parcours d’accès, nécessitant une prescription médicale, a découragé nombre de potentiels bénéficiaires. De plus, le tarif des séances, fixé à 30 € et jugé trop bas par les psychologues, a limité l’adhésion des professionnels.
Ces points faibles, conjugués à un manque de communication, ont conduit à un bilan décevant. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a personnellement reconnu son inefficacité.
Vers un nouveau souffle : simplification, renforcement et revalorisation
Conscient des lacunes de son dispositif, le gouvernement a pris des décisions fortes pour le réinventer. Dès juin 2024, « Mon soutien psy » se veut plus simple, plus accessible et plus attractif pour les psychologues.
La principale mesure concerne la suppression de l’obligation de prescription médicale. Les personnes en souffrance psychique pourront désormais accéder directement à un psychologue, sans passer par la case médecin. Un allégement administratif crucial pour faciliter le recours au procédé.
Parallèlement, le nombre de séances remboursées à 60 % par l’Assurance maladie, et à 40 % par son contrat de mutuelle, passera de 8 à 12 par an, offrant une prise en charge plus durable des troubles psychiques.
Enfin, le tarif des consultations sera revalorisé à 50 €, une mesure incitative visant à attirer davantage de psychologues à adhérer à ce dispositif.
Des réactions contrastées au sein de la profession
Les annonces gouvernementales ont été accueillies de manière contrastée par les professionnels. La Fédération française des psychologues (FFPP) salue les progrès notables, notamment l’accès direct, tout en soulignant la nécessité de clarifier les critères d’inclusion des patients.
Le Syndicat national des psychologues (SNP) trouve les propositions intéressantes, mais rappelle l’enjeu d’un maillage territorial plus dense pour une meilleure accessibilité.
De son côté, le collectif ManifestePsy, farouchement opposé au dispositif depuis sa création, appelle toujours à son boycott. Ses critiques portent sur la catégorisation des psychologues comme auxiliaires de santé, une vision jugée dévalorisante pour la profession.
À retenir
- Lancé en 2022 pour faciliter l’accès à un soutien psychologique, le dispositif « Mon soutien psy » n’a pas atteint les objectifs escomptés.
- Considéré comme trop complexe et mal rémunéré pour les professionnels, il sera remanié en juin 2024.
- Les principales mesures incluent la suppression de la prescription médicale, l’augmentation du nombre de séances prises en charge et la revalorisation du tarif des consultations.
- Les réactions au sein de la profession sont contrastées, certains saluant ces changements tandis que d’autres les jugent insuffisants.
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