S.O.S. financier à l’hôpital Georges Pompidou : appel à la solidarité pour acquérir un scanner de pointe

Confronté à des contraintes budgétaires, l’hôpital Georges Pompidou à Paris cherche des solutions pour financer l’achat d’un scanner médical révolutionnaire. Il a ainsi lancé un appel aux dons, suscitant des réactions au sein de l’opposition politique. Bien que cette pratique ne soit pas nouvelle, elle a pris une dimension particulière dans le contexte actuel, où l’AP-HP fait face à des défis financiers persistants.

Une campagne de financement participatif

Le 28 décembre dernier, l’hôpital parisien a sollicité la générosité des Français sur X (anciennement Twitter). Le but de cette campagne était de récolter des fonds pour financer l’acquisition d’un dispositif d’imagerie médicale de pointe.

Même si le recours à des appels aux dons n’est pas une nouveauté en soi et a déjà été utilisé pendant la crise du Covid-19, la démarche souligne une réalité délicate.

Elle reflète non seulement les difficultés financières auxquelles sont confrontés les établissements de santé, mais pose également la question plus large de la situation du système médical dans son ensemble.

L’appel à la générosité du public devient ainsi le reflet d’une nécessité urgente de soutien financier pour maintenir la qualité des soins et l’accès aux équipements médicaux de dernière technologie.

À noter qu’en cas d’hospitalisation, la mutuelle prend en charge tous les traitements incluant le recours au scanner.

Vives polémiques chez les élus

Cet appel aux dons n’est pas passé inaperçu. Il a suscité des critiques de la part de plusieurs élus. La gestion de la Sécurité sociale, des finances publiques et la politique gouvernementale ont notamment été pointées du doigt.

Jugée aberrante par les députés, la situation a été exacerbée par les nombreuses utilisations de l’article 49-3 lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) cette année.

Yannick Neuder, député (LR) de l’Isère et médecin de profession, met en lumière la précarité financière dans le domaine de la santé.

Il rappelle que 50 % des hôpitaux, 40 % des cliniques privées et 60 % des EHPAD sont en déficitS.

Nicolas Meizonnet, élu d’extrême droite, perçoit cette campagne comme « le reflet d’une gestion défaillante des deniers publics ».

Dans le camp de la France Insoumise, Carlos Martens Bilongo dresse un lien entre l’insuffisance de financement dans les établissements de santé et l’accroissement du budget de la défense.

Critiquant les choix gouvernementaux,

Son collègue Thomas Portes déplore le fait que « pendant que Macron accorde des exonérations fiscales aux nantis, l’hôpital public, véritable patrimoine de ceux et celles qui en ont le plus besoin, est à l’agonie ».

À retenir

• En proie à des contraintes financières, l’hôpital parisien Georges Pompidou se tourne vers la générosité des Français pour l’aider à acheter un scanner à la pointe de la technologie.
• Mais cette initiative suscite l’opposition et les critiques de certains représentants politiques.