La France fait face à une épidémie de grippe particulièrement sévère

Tous les ans, la saison froide apporte son lot de maladies et d’infections respiratoires, en particulier la grippe. Mais cet hiver 2023-2024, l’Hexagone subit une épidémie atypique avec trois genres de virus qui circulent sur l’ensemble du territoire. Les hôpitaux sont pratiquement submergés. Par ailleurs, les autorités sanitaires déplorent un faible niveau de vaccination, exposant la population à un risque élevé.

Une activité en hausse depuis les fêtes

La grippe saisonnière fait plus de dégâts que d’habitude cette année. L’épidémie apparue au début de l’hiver s’est aggravée à partir de la mi-décembre. Le nombre de cas a fortement augmenté avec l’effervescence de la préparation des fêtes de Noël et de fin d’année. Il semble être continuellement en hausse au cours de ces dernières semaines.

Les hôpitaux, les centres de santé et les cabinets médicaux font actuellement face à une affluence importante de malades qui présentent une toux persistante, de la fatigue, des céphalées, des courbatures accompagnées d’une forte fièvre.

Afin de limiter la propagation de la maladie et d’optimiser la prise en charge des patients, de nombreuses structures de santé ont mis en place un « plan blanc ».

Plusieurs types de virus en circulation

Selon Bruno Lina, directeur du centre national de référence des virus respiratoires aux Hospices civils de Lyon et membre du Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires), cette situation peu commune est due à la présence de trois virus (AH1N1, AH3N2 et B) qui circulent en même temps sur le territoire.

La hausse des hospitalisations pour forme grave s’explique d’ailleurs par le nombre élevé des contaminations. Les enfants et les seniors ainsi que les personnes atteintes d’un déficit immunitaire sont les plus à risque.

Dans ces catégories de la population, un individu ayant guéri d’une infection à l’un de ces virus peut en contracter un autre après quelques semaines, d’où la recrudescence inhabituelle des cas.

Par ailleurs, les autorités sanitaires pointent du doigt le faible taux de vaccination contre la grippe. Pourtant, l’Assurance maladie rembourse le vaccin à 100 %. Même pour ceux qui ne bénéficient pas d’une prise en charge, son coût est partagé entre la sécurité sociale et la mutuelle du patient.

À retenir

• L’épidémie de grippe qui sévit actuellement en France est due à trois virus (AH1N1, AH3N2 et B) qui circulent en même temps sur le territoire.
• Les hôpitaux font face à une recrudescence inhabituelle du nombre de malades et de formes graves.
• Le taux de couverture vaccinale contre la grippe pour cette saison est par ailleurs particulièrement bas.