La médecine alternative compte diverses disciplines qui ont chacune leurs praticiens et leurs adeptes. La kinésiologie est au cœur de l’actualité, avec la décision de l’ancienne championne de natation Laure Manaudou de se spécialiser dans ce domaine. Cette méthode n’est pas sans risques, d’après les professionnels de la santé.
Une discipline non médicale
La kinésiologie est une méthode de soins au naturel qui ne possède aucune caractéristique médicale. Dérivée de la médecine traditionnelle chinoise, elle a été créée vers les années 1960 par le Dr George Goodheart, chiropracteur de son état. Elle repose sur une approche holistique, qui s’applique à la fois sur la santé et le bien-être dans un objectif essentiellement préventif.
Le Syndicat national des kinésiologues (SNK) précise d’ailleurs qu’il ne s’agit « ni d’une médecine ni d’une thérapie ». Elle doit être considérée uniquement sous son aspect instructif et proactif. Elle n’a pas été conçue en vue de guérir les maladies, mais plus pour empêcher leur apparition. Comme la plupart des méthodes de soins alternatives, la prise en charge des séances ne figure dans aucun contrat de mutuelle ni n’est prévue par l’Assurance maladie.
Des pratiques sujettes à controverse
La kinésiologie est déclinée en deux principales variantes. La « kinésiologie appliquée professionnelle » constitue sa version officielle et reconnue dans le domaine médical et à l’international. Seul un petit nombre de professionnels de la santé la pratique, notamment des chiropracteurs, des ostéopathes, des nutritionnistes…
La « kinésiologie énergétique » est la forme la plus répandue et celle qui suscite la polémique quant à son efficacité. Elle comprend plusieurs procédés qui peuvent aller de la guérison par le toucher à l’astrologie en passant par la version éducative et le concept trois en un. Ce dernier travaille sur la restauration et le maintien de l’équilibre entre le physique, le spirituel et l’émotionnel.
Les dérives sectaires associées aux méthodes utilisées par les praticiens de la kinésiologie énergétique préoccupent actuellement le Conseil national de l’Ordre des médecins. Des personnes qui présentent des pathologies qui peuvent mettre leur vie en danger se tournent vers ces méthodes qui les privent des soins médicaux adaptés à leur état.
À retenir
- La kinésiologie fait partie des méthodes « alternatives » qui permettraient de prendre soin de sa santé.
- Elle doit surtout être envisagée dans un objectif préventif d’après le Syndicat national des kinésiologues (SNK).
- Cette pratique est toutefois sujette à controverse, notamment la kinésiologie énergétique qui peut représenter un risque pour les individus qui souffrent ou sont susceptibles de développer des maladies graves.
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