Les habitudes de santé des populations varient considérablement d’un pays à l’autre, se reflétant notamment dans la fréquence à laquelle les individus consultent un médecin. Une étude récente de l’OCDE a mis en lumière d’importantes disparités en la matière.
Une réalité très constatée entre les différents pays
La Corée du Sud se distingue nettement des autres pays de l’OCDE en affichant un taux élevé de 16 consultations médicales par an par habitant. Le Japon et la République slovaque suivent de près avec 11 visites annuelles, devant l’Allemagne et la Hongrie (10 consultations).
À l’inverse, des pays comme la Suède, le Costa Rica, le Brésil et le Mexique se situent à l’autre extrémité du spectre. Chaque habitant n’a vu un médecin que deux fois au cours de l’année. Le rythme est à peine plus soutenu (3 consultations médicales par an) au Chili, aux États-Unis et en Grèce.
Influence de l’organisation du système et du mode de rémunération des médecins
Outre les différences en termes de culture de la prévention, et accessibilité aux soins, les écarts sont attribués en partie à l’organisation des systèmes de santé. Certains pays se distinguent par un rôle plus important des infirmiers et autres professionnels dans les soins primaires.
C’est notamment le cas des États-Unis, de la Finlande, du Royaume-Uni et de la Suède. Cette prise en charge d’une partie des tâches dévolues aux médecins contribue à réduire la pression sur ces derniers.
Le mode de rémunération a également un impact notable sur le rythme des passages au cabinet médical. Avec un système basé sur l’acte, c’est-à-dire pour chaque consultation effectuée, les volumes sont généralement plus élevés. Ce phénomène est observé en Allemagne, en Corée du Sud, au Japon ou en Slovaquie. En revanche, dans les pays où les praticiens touchent un salaire fixe, comme au Danemark, en Finlande, au Mexique et en Suède, ils n’ont aucun intérêt financier à multiplier les consultations.
Outre-Atlantique, la situation est particulière. Bien que la rétribution à l’acte soit la plus répandue, la fréquence des consultations n’est pas aussi élevée qu’on pourrait le penser, avec seulement trois visites par an en moyenne. Les Américains sont nombreux à éviter dans la mesure du possible de se rendre chez le docteur, compte tenu de la cherté des soins. En effet, faute de contrat d’assurance santé, ou en raison d’une couverture limitée, les patients doivent prendre en charge une part importante des frais. Il en résulte un renoncement ou un report des visites non urgentes.
À retenir
- Les fréquences de consultation médicale varient considérablement d’un pays à l’autre, avec des extrêmes allant de 16 visites annuelles par personne en Corée du Sud à seulement 2 au Brésil.
- Le partage des tâches entre médecins et autres professionnels de santé, comme les infirmiers, influence le nombre de consultations médicales.
- Le mode de rémunération des praticiens (à l’acte ou à salaire fixe) a un impact direct sur le nombre de consultations effectuées.
- Le coût élevé des soins de santé, notamment aux États-Unis, incite les patients à limiter les consultations médicales, surtout en l’absence d’une assurance santé complète.
A lire aussi
-
2 min.Publié le 23 janvier 2025
La France fait face à une épidémie de grippe particulièrement ...
Lire l'article -
3 min.Publié le 17 janvier 2025
Réduction des délais d’attente chez les ophtalmologistes : une ...
Lire l'article -
2 min.Publié le 14 janvier 2025
Les Françaises rechignent à effectuer un dépistage du cancer du ...
Lire l'article
Pourquoi Mutuelle.com plutôt qu’un autre comparateur ?
-
Nous sommes spécialisés dans la comparaison de mutuelle depuis 20 ans.
-
Vous êtes unique et vos besoins également. Un conseiller personnalisé à l’écoute de vos attentes en termes de besoins, budgets, délais, et qui vous répondra sous 24h.
-
Nous aidons régulièrement plus de 10000 personnes par an à choisir le contrat qui leur correspond.