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Publié le 16 novembre 2023

Les hommes sous-consultent les professionnels de la santé par rapport aux femmes, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur leur bien-être. Plusieurs facteurs contribuent à cette disparité, notamment les rôles sociaux enseignés dès l’enfance, l’accès inégal aux soins et les tabous qui subsistent malgré le temps.

Des rôles traditionnels

Selon l’Insee,

80 % des hommes n’avaient pas vu de médecin généraliste depuis moins d’un an en 2019, à l’inverse de 88 % des femmes.

Le scénario est similaire dans le cas des dentistes, avec 54 % d’hommes ayant consulté, contre 60 % de femmes, ainsi que pour les médecins spécialistes, à qui seulement 42 % d’hommes se sont adressés par rapport à 53 % de femmes. Les écarts se réduisent cependant pour les personnes âgées de plus de 65 ans.

Les professionnels de santé estiment que

Les femmes sont plus enclines à se soigner en raison de la pression sociale pour prendre soin d’elles-mêmes et des autres.

En revanche, l’image traditionnelle de l’homme les pousse à se montrer plus résistants à la douleur.

Pour les sociologues,

La différenciation entre les genres dans la perception de la santé commence dès l’enfance.

Au sein de la famille, à l’école, auprès de leurs amis, les garçons sont encouragés à se taire, même lorsqu’ils souffrent, sous peine de paraitre faibles et moins virils. Malheureusement, le poids de ces déterminants culturels est tel, qu’ils persistent malgré les évolutions sociales.

Les sociologues ajoutent que

Les hommes ne négligent pas nécessairement leur santé, mais ils la gèrent différemment, sous-estimant certains maux tant qu’ils parviennent à rester actifs.

D’autres facteurs influencent la fréquence des consultations médicales, notamment la classe sociale (coût des soins, couverture d’assurance santé insuffisante…). Par ailleurs, les femmes sont habituées à un suivi médical régulier entre 15 et 50 ans en raison de la contraception, de la maternité et de la ménopause.

Les maladies masculines restent taboues

Un tabou entoure toujours les maladies typiquement masculines, telles que le cancer des testicules, de la prostate, sans compter les troubles urinaires et de l’érection.

Les hommes ont souvent leur première consultation médicale lorsqu’ils sont confrontés à un problème de santé, ou lorsqu’ils reçoivent de la Sécurité sociale une recommandation pour un dépistage du colon ou de la prostate à l’âge de 50 ans. Ils sont généralement accompagnés de leur conjointe, qui exprime leurs inquiétudes à leur place. Une stratégie que les médecins jugent dangereuse, rappelant que « plus le diagnostic tarde, moins la prise en charge est efficace ».

Le mouvement « Movember » en France, initié en Australie en 2012, met en lumière ces problèmes de santé masculine et encourage les hommes à « briser le silence ». Depuis la crise sanitaire et les confinements, « Movember » sensibilise également sur la santé mentale.

À retenir

  • Les hommes consultent moins que les femmes, influencés par les rôles sociaux, la pression sociale et les stéréotypes.
  • Les différences de genre se forment dès l’enfance et persistent malgré les évolutions sociales.
  • Les hommes abordent la santé différemment.
  • Les maladies masculines restent taboues.
  • Le mouvement « Movember » sensibilise aux problèmes de santé masculine et également à la santé mentale.
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