Les Françaises rechignent à effectuer un dépistage du cancer du sein

Le dépistage précoce du cancer du sein améliore significativement les chances de guérison. Mis en place en 2004, le programme de dépistage bisannuel organisé et financé par l’État garantit aux femmes éligibles un accès gratuit à la mammographie. Pourtant, le taux de participation à ce dispositif demeure faible. Bon nombre d’entre elles choisissent de bouder ces examens.

Un examen qui continue d’être redouté

Depuis 2004, les campagnes de dépistage organisé du cancer du sein ont lieu tous les deux ans. Elles visent essentiellement les femmes âgées de 50 à 74 ans.

D’après les chiffres publiés par Santé publique France au printemps 2024, à peine la moitié des personnes éligibles répondent à l’invitation. En 2004, seulement 46 % des cibles se présentaient à l’examen. Vingt ans après, le taux de participation n’a pas beaucoup évolué et demeure faible.

Cette réticence s’explique principalement par :

• la crainte de subir une mammographie (désagréable sans être douloureuse) ;
• la peur d’un diagnostic de cancer ;
• le manque d’information et de sensibilisation sur les bénéfices du dépistage.

Concernant le coût du traitement, l’Assurance maladie rembourse entièrement les dépenses liées au cancer du sein (soins, médicaments, analyses et examens relatifs à la pathologie). Le contrat de mutuelle complémentaire peut aussi inclure ceux qui ne sont pas pris en charge.

Une détection précoce réduit la mortalité

Chaque année en France, 600 000 femmes développent un cancer du sein, détecté à divers stades. Si cette maladie cause un nombre considérable de décès, elle fait aussi partie des cancers qui présentent le taux de survie le plus élevé avec 80 %.

Ce pourcentage résulte non seulement de la découverte et de la prise en charge précoce de la pathologie, mais également des progrès réalisés dans les traitements.

Les statistiques sont sans équivoque : les femmes participant aux dépistages organisés affichent des taux de guérison supérieurs à celles diagnostiquées suite à des symptômes.

Cette constatation souligne l’efficacité des campagnes de dépistage dans l’optimisation des résultats thérapeutiques. En effet, la détection très tôt du cancer, avant même l’apparition de premiers signes ou à un stade initial, permet une prise en charge plus rapide et plus adaptée.

À retenir

• L’État a mis en place un programme bisannuel de dépistage organisé du cancer du sein en 2004.
• Tous les deux ans, les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées à se soumettre aux examens.
• Moins de la moitié des cibles participent aux campagnes, principalement par crainte des examens et de la possibilité d’un diagnostic positif.