Les opioïdes sont de puissants antidouleurs, mais dont la consommation abusive expose à des risques pour la santé. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé de resserrer les réglementations relatives à l’utilisation et à la vente des produits pharmaceutiques contenant ces substances. Les conditions de délivrance et d’emploi feront ainsi l’objet de nouvelles mesures.
Des antalgiques efficaces, mais qui peuvent être dangereux
Les opioïdes font partie des produits qui permettent un soulagement rapide des douleurs. Ils agissent de la même manière que l’opium. Comme ce dernier, ils peuvent engendrer une dépendance en cas de consommation pendant une durée prolongée et à des posologies importantes. Les risques pour la santé liés au surdosage et d’addiction comprennent les problèmes respiratoires potentiellement fatals.
Or, le détournement de ces substances de leur usage médical est fréquent et constitue actuellement une réelle préoccupation des autorités concernées. Les plus fréquemment prescrits à l’heure actuelle sont le tramadol, la codéine, le fentanyl et la morphine.
Renforcer la surveillance de leur usage
Afin de limiter les risques d’abus et de mieux contrôler l’emploi et la délivrance des opioïdes en pharmacie, des mesures seront mises en place. Ainsi, dès début décembre, la durée de prise de codéine ne pourra plus dépasser 3 mois pour un traitement, comme celle du Tramadol.
Ensuite, toute prescription de produits à base de Tramadol et de codéine se fera avec une ordonnance sécurisée. Les caractéristiques de ce document devront permettre d’éviter toute duplication (grammage du papier de 77 g/m2 au moins, caducée en filigrane, carrés en microlettres, identification du médecin préimprimé en bleu…). De plus, les détails concernant son emploi (la posologie et le nombre de jours de traitement) devront être mentionnés clairement et en toutes lettres.
Cette précaution a pour objectif de mettre fin au recours à des ordonnances falsifiées pour l’achat de ces produits. Il est par ailleurs intéressant de préciser ici qu’aucun contrat de mutuelle ne prévoit le remboursement de médicaments ou de soins acquis avec ces faux documents.
L’ANSM recommande aussi aux fabricants de créer des présentations avec un nombre de comprimés pour les traitements courts. L’organisme compte également procéder à des campagnes d’informations contre les risques liés aux abus d’opioïdes.
À retenir
- Les opioïdes utilisés contre la douleur présentent des risques d’addiction. Les abus peuvent générer des problèmes de santé sérieux.
- Le détournement de l’usage médical de ces substances a conduit l’ANSM a prendre des mesures.
- Les médicaments à base de tramadol et de codéine ne pourront plus être délivrés sans une ordonnance sécurisée à partir de début décembre.
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