Crise des tarifs des mutuelles santé : l’impact dévastateur sur les retraités

Les seniors face à la hausse

Les retraités subissent annuellement une augmentation constante de leurs factures de complémentaires santé. On peut citer, pour exemple, le témoignage poignant d’un couple de retraités, dont la mutuelle senior est passée de 258 à 360 euros, soit une charge financière complémentaire de 1 200 euros pour l’année.

Une étude que nous avons dévoilée au mois de septembre 2023 confirme une hausse moyenne de 5 % pour les couples de 60 ans en 2023 par rapport à l’année précédente. Ainsi, alors que les couples trentenaires avec enfants cotisent environ 100 euros par mois, les sexagénaires paient plus de 250 euros mensuellement et les septuagénaires parfois plus de 600 euros.

Les tarifs élevés s’expliquent par le transfert récent de charges sur les mutuelles. La Sécurité sociale et les complémentaires prennent désormais en charge à 100 % les lunettes et les prothèses, ce qui génère des frais supplémentaires pour les mutuelles.

Deux solutions alternatives possibles

Face à cette crise, des alternatives émergent pour soulager les retraités.

En prenant leur retraite, les salariés peuvent maintenir la complémentaire de leur employeur, mais limitée aux frais de santé, en effectuant leur demande dans les 6 mois suivant la fin du contrat.

Une autre option réside dans la complémentaire santé solidaire (CSS), gratuite avant 60 ans, à partir de 25 euros par mois pour la tranche des 60-69 ans et 30 euros pour les 70 ans et plus. Les plafonds de ressources sont fixés à 13 120 euros/an pour la CSS payante et 9 719 euros/an pour la CSS gratuite en solo, et à 19 680 euros/an et 14 578 euros/an respectivement pour les couples.

À retenir

• Les retraités font face à une crise des tarifs de mutuelles en 2024, avec une augmentation moyenne de 8,1 %.
• Les seniors, touchés jusqu’à 40 %, soulèvent des préoccupations sur les coûts de la complémentaire santé.
• Des exemples, comme un couple du Var passant de 258 à 360 euros annuellement, illustrent l’impact.
• Les tarifs élevés résultent du transfert récent de charges.
• Des solutions alternatives émergent, dont le maintien de la complémentaire de l’employeur et la CSS.