Des chiens pour dépister les cancers du sein : l’avancée du projet « Kdog »

Depuis plusieurs années, le projet « Kdog » explore l’utilisation de chiens spécialement entraînés pour dépister les cancers du sein à un stade précoce. Sous la direction de la Dre Isabelle Fromantin de l’Institut Curie, cette expérimentation novatrice exploite l’odorat surdéveloppé des chiens pour repérer des composants spécifiques dans l’odeur des plaies tumorales.

Des résultats encourageants grâce à l’odorat canin

L’équipe de recherche a identifié des éléments olfactifs difficilement détectables par les humains ou les machines.

Les chiens formés ont montré une capacité impressionnante à reconnaître ces odeurs. Lors du lancement en 2017, ces derniers ont réussi à détecter tous les échantillons provenant de patientes atteintes de cancer du sein, soulignant ainsi leur efficacité sensorielle.

Étude clinique sur 1 000 femmes : fiabilité et limites

Les chercheurs ont ensuite entrepris une étude clinique sur plus de 1 000 patientes entre 2020 et 2022 pour évaluer la fiabilité des chiens dans la détection précoce du cancer du sein.

Les résultats ont montré que les chiens étaient capables d’identifier la présence de cancer du sein par la sueur des patientes, bien que cette méthode ne permette pas de poser un diagnostic précis.

La lassitude des chiens a été un obstacle, influençant les résultats et soulignant les défis pratiques de cette approche.

Perspectives du projet « Kdog »

Malgré les défis rencontrés, l’équipe dirigée par la Dre Fromantin reste déterminée à poursuivre le projet « Kdog ». Elle vise à améliorer les paramètres d’étude pour augmenter la fiabilité et la constance des résultats.

Cependant, à ce stade, il est crucial de souligner que les méthodes conventionnelles telles que l’échographie et la mammographie restent les moyens de dépistage principaux et fiables pour détecter le cancer du sein. Ces méthodes demeurent essentielles en raison des limites actuelles de la détection canine.

Il convient de rappeler que le remboursement par une mutuelle peut être envisagé pour des examens, tels que l’échographie et la mammographie, soulignant l’importance d’un suivi médical régulier pour le dépistage précoce du cancer du sein, une pratique encore insuffisamment répandue en France.

À retenir

• Le projet « Kdog » explore l’utilisation des chiens pour dépister précocement le cancer du sein grâce à leur odorat.
• Malgré des résultats encourageants, l’étude clinique menée auprès de 1 000 patientes a révélé la difficulté des chiens à poser un diagnostic précis en raison de problèmes de lassitude.
• Les chercheurs s’efforcent d’améliorer le projet « Kdog » tout en soulignant l’importance des méthodes conventionnelles, telles que l’échographie et la mammographie pour le dépistage fiable du cancer du sein.