Allergies printanières : cartographie des risques polliniques en France et conseils de protection

La saison printanière en France est souvent synonyme de réveil de la nature et du retour des fleurs, mais pour environ 20 % de la population, elle marque surtout le début des allergies au pollen. Cette année, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) signale une recrudescence précoce des risques allergiques à travers le pays. Focus sur les départements en alerte rouge et les mesures de protection à adopter pour limiter les symptômes.

Cartographie des départements en alerte rouge aux pollens

Alors que certaines régions de l’Ouest (Bretagne) et du nord de la France (Normandie, Pays de la Loire et Hauts-de-France) bénéficient d’une vigilance verte, la quasi-totalité du territoire est actuellement en alerte rouge selon le RNSA.

Les régions les plus touchées incluent l’Île-de-France, le Grand Est, la Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne–Franche-Comté.

Ces régions présentent un risque élevé d’allergies, principalement aux pollens d’aulne, de noisetier et de cyprès. Les personnes sensibles doivent être vigilantes, notamment en cas de présence de mimosas en fleur.

Les mesures de protection contre les allergies printanières

Pour se prémunir contre les allergies printanières, plusieurs mesures simples peuvent être adoptées. À domicile, il est recommandé de se rincer les cheveux en fin de journée. Cette action anodine permet d’éliminer les pollens accumulés sur les cheveux et d’éviter leur prolifération dans la literie.

En outre, il est conseillé d’aérer la maison aux moments opportuns. Pour cela, il vaut mieux privilégier l’aération matinale ou tardive, lorsque la concentration de pollen dans l’air est moins élevée. Il faut ainsi éviter d’aérer en pleine journée, période où la pollinisation est à son maximum.

Il est également préconisé de minimiser tout contact avec d’autres substances allergènes, telles que le tabac, les parfums d’intérieur ou les produits d’entretien pour ne pas amplifier les symptômes.

Par ailleurs, les activités en plein air exposant particulièrement aux pollens, tels que le jardinage ou le sport, sont à proscrire pendant les périodes à haut risque. Pour le linge, autant préférer le séchage en tambour plutôt qu’à l’extérieur afin d’empêcher les pollens de s’y fixer.

En déplacement en voiture, rouler avec les fenêtres fermées et remplacer régulièrement le filtre à pollen aide à réduire l’exposition aux allergènes extérieurs.

Enfin, ne pas oublier qu’en cas de consultation, si l’allergologue consulté n’est pas le médecin traitant habituel, il est important d’avoir une mutuelle complémentaire, puisque la visite n’est remboursée qu’à hauteur de 30 %.

En suivant ces conseils simples, les personnes sensibles aux allergies printanières peuvent minimiser les symptômes et profiter pleinement de la saison sans subir les désagréments des réactions allergiques.

À retenir

• En France, la saison printanière s’accompagne généralement d’une recrudescence des allergies au pollen, alerte le RNSA.
• Les départements en alerte rouge sont principalement concentrés dans l’Île-de-France, le Grand Est, la Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne–Franche-Comté.
• Des gestes simples, comme se rincer les cheveux le soir ou éviter les activités en plein air, peuvent aider à limiter les symptômes allergiques.