Activité physique en France : des disparités régionales et des inégalités persistantes

Alors que le pays se prépare à accueillir les Jeux olympiques de 2024, un rapport de Santé Publique France met en lumière des données préoccupantes sur l’activité physique des Français. Si l’événement sportif approche à grands pas, les résultats révèlent qu’ils n’ont pas encore adopté les bonnes habitudes pour se maintenir en forme.

Des disparités régionales notables

Le baromètre de Santé Publique France sur l’activité physique et la sédentarité en 2021 révèle des disparités significatives entre les régions françaises. La Bretagne et l’Occitanie sont les plus actives, tandis que l’Île-de-France et le nord-est du pays accusent un retard important.

Ces inégalités s’expliquent en partie par des facteurs socio-économiques. Les régions les plus actives bénéficient d’un taux de chômage moins marqué, d’un niveau de vie plus élevé et d’un taux de pauvreté plus bas. À l’inverse, les modes de vie sédentaires, notamment dans les grandes agglomérations, contribuent à la faible activité physique observée dans certaines zones.

Femmes et hommes : des réalités distinctes

Au-delà des disparités régionales, le rapport met en évidence des différences notables entre les hommes et les femmes. En 2021, seulement 59 % des femmes entre 18 et 85 ans atteignaient les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique, contre 73 % des hommes.

Ces écarts sont attribuables à la structure des ménages et les responsabilités familiales qui pèsent davantage sur les femmes. La vie familiale réduit significativement leur temps dédié au sport.

Un mode de vie sédentaire préoccupant

Outre le manque d’activité physique, l’étude révèle également une sédentarité inquiétante chez les Français. Plus de deux sur dix passent plus de sept heures par jour assis, et près de quatre sur dix consacrent plus de trois heures par jour aux loisirs devant un écran.

Si plus de neuf adultes sur dix se lèvent au moins toutes les deux heures en cas de position assise prolongée, les auteurs de l’étude soulignent la nécessité de recommandations plus fréquentes pour lutter contre la sédentarité excessive.

Cela pourrait passer par des mesures incitatives, telles qu’une remise sur les contrats de mutuelle pour la pratique régulière d’activité physique.

À retenir

• L’étude de Santé Publique France sur l’activité physique et la sédentarité en France révèle des disparités régionales importantes.
• Des inégalités entre les hommes et les femmes sont aussi observées, les femmes étant moins actives que leurs homologues masculins en raison des contraintes familiales.
• Enfin, un mode de vie sédentaire inquiétant est constaté, avec plus d’un Français sur cinq passant plus de sept heures par jour assis.
• Ces constats alarmants appellent à des actions ciblées pour promouvoir l’activité physique et lutter contre la sédentarité.