Les alternatives envisageables contre l’apnée du sommeil

Les désagréments et les risques relatifs à l’apnée du sommeil requièrent souvent des mesures drastiques. Trois types de traitement sont actuellement à la disposition des personnes qui souffrent de ce trouble. Le plus récent, le stimulateur du XII, fera bientôt l’objet d’une prise en charge par l’Assurance maladie, notamment sa mise en place.

Un problème pénible pour plusieurs millions de personnes

L’apnée du sommeil ou syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) fait partie des troubles qui affectent la qualité de vie, et des nuits, de millions de Français. Environ quatre millions de personnes souffrent de ce problème respiratoire dans l’Hexagone.

Deux solutions sont généralement proposées par les médecins pour mettre fin aux désagréments de l’apnée du sommeil, et des ronflements qui l’accompagnent. Le PPC (appareil de pression positive continue), qui s’apparente à un respirateur, permet au patient et aux personnes de son entourage de profiter d’une nuit paisible.

La deuxième option est l’orthèse d’avancée mandibulaire. Ce système aide à dégager les voies de passage de l’air avec la pose de gouttières destinées à déplacer la mâchoire inférieure de quelques millimètres vers l’avant. L’opération élimine également les ronflements.

Une troisième alternative qui sera bientôt remboursée

Le stimulateur du XII représente une alternative à envisager pour les individus qui souffrent de SAHOS sur lesquels le PPC et l’orthèse d’avancée mandibulaire se sont avérés inefficaces. L’opération de mise en place de cette solution coûte environ 20 000 €. Elle est remboursée par l’assurance santé.

Cette approche semble avoir fait ses preuves outre Atlantique où plus de 9 personnes sur 10 qui l’ont adopté sont satisfaites. Plusieurs établissements hospitaliers en France en proposent la pose. Ce dispositif s’apparente à un pacemaker qui a pour rôle de stimuler le « nerf XII » (ou nerf hypoglosse) qui contrôle les mouvements de la langue. Il est inséré sous la peau du thorax et s’active avec une télécommande.

Il est utile de préciser ici que l’implantation d’un stimulateur du XII est soumis à conditions : l’IMC du patient ne doit pas dépasser 32, le diagnostic de SAHOS doit être connu depuis plus de 12 mois et l’échec des autres traitements doit être prouvé.

À retenir

• L’apnée du sommeil ou SAHOS se traite surtout avec l’utilisation d’un appareil de pression positive continue ou avec une l’orthèse avancée mandibulaire.
• En cas d’échec de ces deux solutions, le stimulateur du XII constitue une alternative. Mais il n’est accessible que si le patient est éligible à l’opération de mise en place.