La prise en charge financière de l’endométriose s’améliore

Du diagnostic souvent long et éprouvant au traitement pouvant s’étendre sur des années, les dépenses liées à la prise en charge de l’endométriose sont particulièrement lourdes pour les patientes. Afin de leur venir en aide, l’État leur offre la possibilité de bénéficier d’un parcours de soins en ALD 31 et envisage de rendre gratuit le test salivaire Endotest.

Confirmer une endométriose prend plusieurs années

Pathologie gynécologique chronique, l’endométriose cause des douleurs intenses dans les zones pelviennes et abdominales. Chez certaines personnes, elles peuvent s’accompagner de céphalées et d’un malaise généralisé, d’une dépression ou d’anxiété. En France, environ 2 millions de femmes souffrent de cette maladie handicapante qui demeure mal connue.

De plus, le diagnostic pour confirmer l’endométriose peut prendre beaucoup de temps pendant lequel la qualité de vie de la patiente peut se dégrader. Près de 10 % des cas ne sont certifiés qu’après 7 ans. Par ailleurs, à l’instar de la cœlioscopie, certains examens médicaux demeurent invasifs et désagréables.

L’arrivée de l’Endotest, un test salivaire mis au point par Ziwig, une start-up spécialisée dans la biotechnologie, promet de soulager des millions de femmes.

Ce dispositif permettra de réduire considérablement la durée du diagnostic et d’entamer les soins le plus tôt possible.

Quelles sont les prises en charge pour une endométriose ?

Le coût des consultations, des analyses et des examens médicaux pour la confirmation de l’endométriose peut être particulièrement élevé.

Les traitements médicamenteux peuvent s’étaler sur de nombreuses années et, dans certains cas, les médecins privilégient la chirurgie. Si l’Assurance maladie rembourse une partie des dépenses, la patiente ou sa mutuelle complémentaire assumera le reste à charge.

Toutefois, l’endométriose a été classée en 2019 parmi les ALD 31 (Affection longue durée hors liste). Sous certaines conditions, les malades pourront ainsi bénéficier d’un remboursement total des coûts de leurs consultations, soins et traitement par la Sécurité sociale.

Par ailleurs, la prise en charge de l’Endotest (vendu entre 500 et 1 000 € actuellement) est également à l’étude. Pour l’instant, la HAS préconise la gratuité pour celles qui participeront à un essai clinique en vue de prouver son innocuité et sa fiabilité.

À retenir

• L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique peu connue, mais qui touche des millions de femmes.
• La confirmation de la maladie par des tests et des examens cliniques ainsi que les soins coûtent cher et la prise en charge par la Sécurité sociale est partielle.
• La catégorisation de l’endométriose en ALD 31 permet aux patientes, sous conditions, de profiter d’un remboursement intégral de leurs dépenses liées à cette maladie.