Un rapport d’information émanant de la Chambre haute a mis en évidence la nécessité de revoir l’organisation des maternités en France. L’objectif est notamment de renforcer et de perfectionner l’accompagnement et les soins offerts aux futures mères, aux nouvelles accouchées et à leur enfant. Le document a par ailleurs suggéré plusieurs solutions dans cette optique.
La santé des mères et des nouveau-nés en danger
Au début des années 2000, la France figurait parmi les pays qui affichaient de belles performances dans le domaine de la santé périnatale. Cependant, il semble que la situation se soit dégradée au fil du temps puisque l’Hexagone présente désormais un taux de mortalité de nourrissons et d’enfants en bas âge plus élevé que de nombreux pays de l’UE. Elle se trouve actuellement à la 22e place d’après le rapport d’information.
Un centième des grossesses se soldent par un bébé mort-né ou qui ne survit pas à sa première semaine. On compte aussi 7 % de naissances avant terme qui nécessitent des soins importants et souvent coûteux pour la maternité. Par ailleurs, les conséquences physiques et psychologiques d’un accouchement sur les mères ont également tendance à augmenter.
Parfois, le problème est d’ordre financier. L’Assurance maladie prend en charge les soins reçus pendant 12 jours en maternité. Celles qui n’ont pas de complémentaire santé pour payer les soins après cette période peuvent se retrouver en difficulté.
Les solutions à envisager pour améliorer la situation
Les offres de soins dans les maternités sont insuffisantes. D’une part, les établissements ne disposent pas d’assez de lits dans les services de réanimation. D’autre part, le manque de personnel médical porte atteinte à la qualité de la prise en charge des patientes.
Le compte-rendu préconise ainsi une réorganisation du système qui régit la gestion des maternités en fonction des besoins de chaque hôpital ou clinique.
L’accent doit être mis sur la sécurisation des accouchements et sur l’assistance médicale et psychologique des mères avant, pendant et après l’arrivée du bébé. Les équipes médicales doivent être pluridisciplinaires et inclure entre autres des gynécologues, des obstétriciens, des pédiatres, des anesthésistes-réanimateurs, des sages-femmes. Enfin, le nombre de lits en réanimation des maternités doit être augmenté.
À retenir
- Le niveau de la qualité des soins de santé mère-enfant se dégrade en France, avec une hausse de la mortalité néonatale.
- La prise en charge et l’assistance des futures mères et des nouvelles accouchées, ainsi que de leurs bébés doivent être améliorées.
- Les équipes médicales dans les maternités ont besoin d’être renforcées.
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