Consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse : des chiffres qui restent inquiétants

Une nouvelle étude de Santé publique France dresse un état des lieux de la consommation de tabac et d’alcool chez les femmes enceintes en 2021. Malgré les campagnes de prévention, un nombre significatif de futures mères continue de fumer ou de boire de l’alcool, ce qui met en péril leur santé et celle de leur bébé.

Tabagisme : une habitude tenace

Le tabagisme pendant la grossesse demeure un enjeu de santé publique à ne pas négliger. En effet, si les campagnes de prévention ont permis de sensibiliser un grand nombre de femmes, nombre d’entre elles (13 %) continuent de fumer tout au long de leur prégnation.

Les données de Santé publique France révèlent que près d’un quart des futures mères déclarent fumer au moment de l’annonce de leur grossesse. Bien que certaines d’entre elles parviennent à arrêter ou à réduire leur consommation, une proportion significative persiste dans cette habitude, ce qui met en péril le développement du fœtus.

Les conséquences du tabagisme maternel sont nombreuses et graves. Il peut s’agir de risque accru de fausse couche, de naissance prématurée, de faible poids du nouveau-né et de complications respiratoires chez le nourrisson.

Pour rappel, le sevrage tabagique est en grande partie remboursé par l’Assurance maladie, le ticket modérateur pouvant être pris en charge par une mutuelle complémentaire.

Alcool : une consommation en recul, mais des risques persistants

Si la consommation d’alcool pendant la grossesse semble reculer, elle reste malgré tout une source d’inquiétude. En effet, 7 % des mères ont déclaré avoir consommé de l’alcool, de façon occasionnelle ou non, pendant leur prégnation.

Il est important de rappeler qu’il n’existe pas de seuil de consommation d’alcool sans risque pour le fœtus. Même une faible consommation peut entraîner des retards du développement neurologique, des malformations congénitales et des troubles du comportement chez l’enfant.

Les conséquences de l’exposition prénatale à l’alcool peuvent être irréversibles et avoir des impacts à long terme sur la santé et le bien-être de l’individu.

Là encore, les cures de désintoxication pour alcoolisme sont en partie prises en charge par la Sécurité sociale. Il faut donc souscrire une assurance maladie complémentaire pour bénéficier d’un remboursement à 100 %.

À retenir

• En dépit de nombreuses campagnes de prévention, 13 % des femmes enceintes en France continuent de fumer.
• Si la consommation d’alcool pendant la grossesse a légèrement baissé, 7 % des futures mères déclarent en avoir consommé.
• Les conséquences du tabac et de l’alcool sur le fœtus sont multiples et graves, allant de la fausse couche aux troubles neurologiques chez l’enfant.