La forte progression de l’obésité devient un enjeu de santé publique en France

Un Français sur deux présente un surpoids, et selon la Ligue nationale contre l’Obésité, la maladie gagne du terrain à un rythme très rapide. Alors qu’à la fin des années 1990, il était qualifié de « fléau en voie de développement », on parle aujourd’hui de « pandémie moderne » après celle du Covid. En France, 18,1 % des adultes sont concernés, soit environ 8,5 millions de personnes.

Une hausse de 100 % du pourcentage de malades en moins de 30 ans

L’obésité est à l’origine de nombreux problèmes de santé. Or, il est en forte augmentation. Pour étayer cette conclusion inquiétante, la Ligue s’appuie sur les données de son « Observatoire français d’épidémiologie de l’Obésité » (Oféo) récemment publié. L’étude révèle ainsi que 18,1 % des adultes français sont obèses. La prévalence est nettement plus élevée dans les territoires ultramarins, à 22,4 %, par rapport à la métropole, à 17,9 %.

Et la situation ne semble pas près de s’améliorer, puisque les données montrent une croissance continue.

Le pourcentage de personnes souffrant d’obésité a ainsi été multiplié par deux entre 1997 et 2024, précise un des auteurs de l’analyse, Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm.

En effet, de 8,5 %, il est passé à 17 % en moins de 30 ans.

Des actions urgentes réclamées par la Ligue pour lutter contre l’obésité

Les chiffres confirment par ailleurs l’hypothèse d’une corrélation forte entre l’obésité et la précarité. En effet, près d’un quart des individus issus de foyers en proie à des difficultés financières sont touchés (24,7 %). Face à cet enjeu de santé publique, la Ligue appelle à des « actions immédiates et concertées » pour venir à bout de la maladie.

Elle préconise en priorité le renforcement des initiatives de sensibilisation, de prévention et de traitement, en accordant une attention particulière aux populations les plus exposées au risque.

Afin de lutter contre le surpoids et ses conséquences, le suivi médical effectué par le médecin traitant est indispensable. À cela s’ajoute un régime alimentaire prescrit par un diététicien, et dans les cas extrêmes, une chirurgie barbiturique.

Si l’Assurance maladie rembourse une partie des frais, notamment les consultations, il est préférable de souscrire une bonne mutuelle santé pour une prise en charge plus complète de tous les soins spécifiques liés à l’obésité. 

À retenir

• L’obésité est aujourd’hui considérée comme une pandémie moderne en France, touchant 18,1 % des adultes et progressant à un rythme alarmant.
• Le lien entre l’obésité et la précarité est confirmé par une étude, avec un quart des personnes vivant dans des foyers en difficulté économique souffrant de la maladie.
• La Ligue nationale contre l’Obésité appelle à des actions urgentes et concertées pour lutter contre la maladie, en mettant l’accent sur la sensibilisation, la prévention et le traitement, en particulier pour les populations les plus à risque.