Fièvre de Lassa : un premier cas confirmé en France

Maladie endémique de l’Afrique de l’Ouest entraînant une hémorragie, la fièvre de Lassa a pour la première fois été confirmée en France, plus précisément dans la région Île-de-France. Moins connue que l’Ebola, cette maladie présente pourtant les mêmes risques écologiques. Comment se transmet donc cette affection ?

Un premier cas annoncé par le ministère de la Santé le 2 mai

La fièvre de Lassa est une maladie quasi inconnue en France. Elle n’est d’ailleurs prise en compte par aucune mutuelle complémentaire dans le calcul du taux de sinistralité. Elle est principalement détectée en Afrique de l’Ouest où elle infecte entre 100 000 et 300 000 personnes (chiffres de l’Institut Pasteur). 80 % des patients sont asymptomatiques. Toutefois, la maladie provoque jusqu’à 6 000 décès par an.

En France, le premier cas a été diagnostiqué chez un militaire revenu de l’étranger. Ce dernier a été pris en charge dans un hôpital de l’Île-de-France. L’annonce de l’infection a été faite par le ministère de la Santé le 2 mai dernier. Les personnes qui ont été en contact avec le patient ont par ailleurs été contactées par les autorités sanitaires afin de faciliter la surveillance des éventuels symptômes. Il faut néanmoins savoir que le risque épidémique est très faible.  

Une fièvre hémorragique favorisée par les conflits régionaux en Afrique

La fièvre de Lassa est transmise par un germe de type arénavirus.  Le principal vecteur est le rat africain commun (Mastomys natalensis), dont l’urine et les excréments contaminent les aliments. La maladie peut également passer d’un humain à l’autre par contact des fluides corporels, généralement lorsqu’un proche ou un professionnel de la santé prend en charge le patient. À ce jour, cette pathologie n’a pas encore de vaccin. Le seul traitement existant est un antiviral utilisé pour l’hépatite C, dont l’efficacité n’est effective qu’à un stade précoce de l’affection.

Les conflits passés et actuels ont favorisé l’expansion de la maladie à travers plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Ces crises ont en effet entraîné de mauvaises conditions sanitaires, mais également le déplacement des populations. Lorsqu’elle se manifeste, la fièvre de Lassa peut provoquer entre autres des vomissements et des douleurs abdominales, puis des œdèmes et des hémorragies si elle n’est pas traitée.

A retenir

• Un cas de fièvre de Lassa a été confirmé en France.
• Le malade est un militaire qui revient de voyage à l’étranger.
• La prise en charge est assurée par un hôpital de l’Île-de-France.
• La maladie est endémique à l’Afrique de l’Ouest, transmis par une espèce particulière de rat.