Ayant déjà fait l’objet d’une campagne de communication de la part des autorités sanitaires françaises, les médicaments anti-rhume contenant de la pseudoéphédrine sont déconseillés par l’Agence européenne des médicaments pour les patients à risques depuis le 1er décembre dernier. Face aux différentes recommandations, les pharmaciens d’officine adaptent leurs offres thérapeutiques pour traiter les affections hivernales courantes.
Les pharmaciens s’adaptent aux recommandations
Pour les experts, soigner le rhume avec un médicament à prise orale à base de pseudoéphédrine équivaut à utiliser un bazooka pour éliminer une mouche.
Le risque est grand pour une affection qui peut guérir spontanément au bout de quelques jours. Bien qu’il ne soit plus remboursé par l’Assurance maladie ou la mutuelle, ce vasoconstricteur demeure accessible sans prescription en officine. Il est alors facile pour le patient de s’en servir pour soulager des symptômes anodins (nez bouché, secrétions nasales abondantes…).
Pour les pharmaciens, il est indispensable de se conformer aux recommandations de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) qui est bien plus alarmiste que celui de l’EMA (European medicines agency). En effet, alors que les autorités françaises déconseillent les anti-rhumes au plus grand nombre, l’agence européenne limite les recommandations aux personnes à risques (hypertendus, diabétiques, grossesse…).
Une baisse drastique de la consommation grâce aux traitements alternatifs
De nombreux professionnels mettent ainsi le médicament hors de vue des patients et les orientent aujourd’hui vers des solutions alternatives, comme la prise de vitamine C et l’utilisation de plantes vertueuses, telles que le thym connu pour ses qualités antiseptiques. Le nettoyage du nez à l’eau de mer est également de plus en plus suggéré.
Au final, ces précautions se sont traduites par une baisse drastique de la consommation des médicaments à base de pseudoéphédrine, dont le volume est passé de 16 millions de boîtes en 2010 à 3 millions aujourd’hui.
Si certains pharmaciens continuent de préconiser ces produits décriés pour décongestionner le nez des patients, ils prennent le temps de s’enquérir de leur état de santé. Souvent, la simple information du professionnel sur les risques de la pseudoéphédrine suffit à faire changer d’avis le malade. Toutefois, puisque le médicament est autorisé et en vente libre, son interdiction est impossible.
À retenir
- Tout comme l’ANSM, l’agence européenne des médicaments déconseille désormais la prise des médicaments anti-rhume à base de pseudoéphédrine.
- Les pharmaciens français s’adaptent aux recommandations en proposant des solutions alternatives et en s’informant sur l’état de santé des malades.
- La vente des médicaments anti-rhume a considérablement baissé au cours des dernières années.
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