L’ANSM met en garde contre certains médicaments anti-rhume

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a lancé un avertissement sur l’utilisation des médicaments contre le rhume. Ces produits, qui contiennent de la pseudoéphédrine, un vasoconstricteur, sont susceptibles d’entraîner des effets secondaires graves, notamment des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.

Des études récentes ont mis en lumière des risques potentiels

La pseudoéphédrine est un vasoconstricteur, c’est-à-dire qu’elle provoque la contraction des vaisseaux sanguins. Cette action permet de réduire l’inflammation et le gonflement des muqueuses nasales, ce qui facilite la respiration.

Des études récentes ont cependant confirmé les risques potentiels de cette molécule. Une étude publiée en 2022 dans la revue médicale « The Lancet » a révélé que

Les personnes prenant des médicaments contre le rhume et renfermant cet antihistaminique étaient plus exposées à un risque d’accident vasculaire cérébral.

Une autre étude, publiée en 2023 dans la revue médicale « JAMA Neurology », en est arrivée à la même conclusion.

La pseudoéphédrine peut également avoir des effets indésirables graves, notamment :

• des crises cardiaques ;
• des troubles neurologiques, tels des hallucinations, des convulsions et des crises d’épilepsie ;
• ou encore des troubles visuels.

L’ANSM recommande ainsi aux Français de ne pas utiliser ces médicaments.

D’ailleurs, depuis 2018, il est interdit de promouvoir les produits contenant de la pseudoéphédrine. L’ANSM a également sollicité le comité de pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments pour une réévaluation de l’équilibre entre les avantages et les risques de ce type de médicament.

Des solutions simples et efficaces

L’ANSM recommande aux Français de privilégier des traitements naturels pour soulager les symptômes du rhume.

Parmi les traitements naturels, on peut citer :

• L’humidification de l’intérieur du nez à l’aide de solutions de lavage appropriées.
• Le maintien d’une ambiance fraîche (entre 18 et 20°C).
• La ventilation régulière des pièces.

Il est aussi important de consulter un médecin si les symptômes du rhume persistent au-delà de sept jours.

Bon à savoir : concernant les remèdes homéopathiques, ils ne referment aucune substance active, ainsi ils peuvent se révéler inefficaces contre le rhume. D’ailleurs, ils ne sont plus remboursés par les organismes de complémentaire santé.

À retenir

• Les médicaments contre le rhume contenant de la pseudoéphédrine peuvent entraîner des effets secondaires graves, notamment des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.
• L’ANSM recommande de ne pas les utiliser et préconise des traitements naturels.