Selon l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale consulté par l’AFP, le déficit de la Sécurité sociale continue de se creuser pour 2023 et 2024, et devrait doubler d’ici 2027. Pour l’année en cours, le déficit est désormais estimé à 8,8 milliards d’euros (contre une prévision initiale de 8,2 milliards) et devrait s’élever à 11,2 milliards en 2024 (au lieu des 9,6 milliards initialement prévus).
Plus de dépenses, mais aussi plus d’économies à réaliser
L’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) pour 2023 a été revu à la hausse, s’établissant à 247,6 milliards d’euros, contre les 244,8 milliards initialement prévus en avril. Cette révision s’explique en partie par les revalorisations salariales en faveur des personnels soignants des hôpitaux ainsi que par une augmentation plus importante que prévu des soins de ville.
Parallèlement, afin de maîtriser les dépenses, plusieurs mesures d’économies sont envisagées.
Face à l’explosion des coûts liés aux arrêts maladie, le gouvernement propose de renforcer les pouvoirs de contrôle de l’assurance maladie et de limiter à trois jours la durée des arrêts maladie pouvant être prescrits par téléconsultation.
En ce qui concerne les médicaments, un projet visant à doubler la franchise sur les boîtes de médicaments est en cours de discussion.
Du côté des patients, la hausse des frais de soins se fait aussi grandement ressentir. Raison pour laquelle nombre d’entre eux ne se contentent plus de la seule assurance maladie et sont plus enclins à souscrire une mutuelle complémentaire pour faire face aux soins non remboursés par la Sécurité sociale.
Mise en garde
Cependant, le Haut conseil des finances publiques émet une mise en garde en estimant que les dépenses de santé risquent d’être « plus élevées que prévu » en 2024. Malgré cela, le gouvernement envisage des mesures visant à infléchir la tendance des soins de ville et à réaliser des économies.
En résumé, le déficit de la Sécurité sociale pour les années à venir devrait être plus important que prévu initialement, posant ainsi des défis financiers et nécessitant des mesures d’économies pour tenter de le contenir.
Les dépenses de santé, notamment celles liées aux revalorisations salariales et aux soins de ville, sont des éléments clés contribuant à cette révision à la hausse du déficit.
La situation demeure sensible, nécessitant une gestion prudente et des décisions stratégiques pour assurer la viabilité financière du système de santé.
A retenir
- Le déficit de la Sécurité sociale continue de s’aggraver en 2023 et 2024, et pourrait doubler d’ici 2027.
- Il devrait s’élever à 8,8 milliards d’euros pour l’année en cours et atteindre 11,2 milliards en 2024, ce qui dépasse les prévisions initiales.
- L’augmentation des dépenses de santé explique en partie la révision à la hausse de l’Ondam pour 2023, fixé à 247,6 milliards d’euros.
Face à l’explosion des coûts liés aux arrêts maladie, des mesures d’économies sont envisagées.
Celles-ci incluent, entre autres, un renforcement des pouvoirs de contrôle de l’assurance maladie et la limitation à trois jours de la durée des arrêts maladie prescrits par téléconsultation.
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